
Emmanuelle Friedmann : une histoire des pupilles de guerre
Par Emmanuelle de Boysson – bscnews.fr/ 1920. Saint-Malo. Dans l’orphelinat de la Victoire, Olivier, 9 ans, ne sait rien de ses origines. Il est pupille de la nation. Avec ses camarades, Martin et Baptiste, il rêve de s’enfuir, de retrouver sa mère. Le directeur de l’établissement affirme qu’elle est morte. Olivier n’en croit rien. Maltraités par les surveillants, les gamins doivent travailler pendant l’après-midi sur le port ou dans les champs. L’amitié les sauve. Olivier retrouvera-t-il sa mère ?
Emmanuelle Friedmann remonte le fil, enquête. A Douarnenez, le vieux patron d’une fabrique de sardines se reproche d’avoir banni son fils unique qui voulait épouser une roturière. Historienne, Emmanuelle recrée le monde de l’entre-deux-guerres, le drame des familles séparées, des pères disparus, des mères courageuses. Celui de ces pupilles de la nation souvent maltraités. Bretonne, elle raconte la vie des pêcheurs, nous livre des recettes de sauces réservées aux sardines en boîte. Un roman vivant, passionnant, plein d’espoir qui ferait un très bon film.
Comment avez-vous eu l’idée de raconter l’histoire d’Olivier, pupille de la nation de la France de l’entre deux guerres ?
C’est en 1917 que l’on a inventé le statut de pupille de la Nation pour venir en aide aux enfants qui avait perdu l’un de leurs parents des suites du conflit mondial. J’avais envie d’évoquer cette Grande Guerre, le chaos qu’elle a provoqué par sa brutalité sur les soldats mais aussi sur les civils et notamment les enfants. Et …