Martin Heidegger et Hannah Arendt : l’amour est-il amoral ?
Par Florence Gopikian Yérémian – bscnews.fr / Le mythique théâtre de la Huchette n’est plus à présenter. Cela fait un demi-siècle qu’il propose chaque soir (et en salle comble !) les deux pièces cultes d’Eugène Ionesco : La cantatrice chauve & La leçon. Pour la saison nouvelle, sa toute petite scène accueille une adaptation de l’œuvre « Un rapport sur la banalité de l’amour » écrite par le journaliste argentin Mario Diament. Une histoire d’amour germano-juive sur fond de IIIe Reich.
Dans un décor sobre et minimaliste, les excellents comédiens Maïa Gueritte et André Nerman mettent en scène l’histoire d’amour contrariée de deux philosophes d’exception : Martin Heidegger et Hannah Arendt. De leur première rencontre en février 1925 jusqu’à leur ultime rendez-vous – vingt cinq ans plus tard – ces deux génies vont tenter de vivre une passion amoureuse et intellectuelle par delà leurs différences. Hannah est juive et Martin allemand. Etudiante timide mais audacieuse, elle est convoquée par son professeur afin de lui présenter ses idées sur Platon. Première rencontre : l’attraction est évidente. Elle, impressionnée par l’intelligence et l’aura du maître. Lui, ensorcelé par son déterminisme philosophique autant que par ses charmes. Elle, enthousiaste, passionnée, fraiche comme une brise …
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