
Sara Mesa : «Lorsqu’il est confronté à des situations extrêmes, l’être humain se montre sous son pire et son meilleur jour »
Interview réalisée et traduite de l’espagnol par Hugo Polizzi – bscnews.fr/ Après avoir été traduit de l’espagnol par Delphine Valentin, Quatre par Quatre de Sara Mesa a été publié aux Editions Payot & Rivages en avril 2015.
La quatrième de couverture nous indique : « Dans un pensionnat coupé du monde, censé protéger la jeunesse espagnole du chaos, une dictature en miniature règne. Le directeur manipule les élèves, tirant profit du système pour son seul plaisir. Plutôt que de livrer un témoignage de plus sur les régimes totalitaires, Sara Mesa tisse un conte cruel d’une grande intelligence, qui puise son inspiration chez Kafka et Vargas Llosa. » Dans le Wybrany College (signifiant « élu » ou « choisi » en polonais), le « coledj » comme on l’appelle, le personnel et les élèves sont confrontés à la ségrégation, à la loi du silence, aux disparitions inexpliquées, aux suicides, aux abus, à la corruption, etc. Divisée en trois parties à la fois distinctes et liées, l’intrigue évolue sous divers points de vue (celui d’élèves tentant de s’échapper de l’école, d’un professeur remplaçant qui vient tout juste de prendre son poste, et celui de l’enseignant disparu au travers d’une lettre qu’il a écrite). Pour le BSC NEWS, Sara Mesa a accepté de revenir sur les problématiques de son roman.
Vous avez déclaré que Quatre par quatre avait des points communs avec un rêve que vous faisiez régulièrement étant jeune. Pouvez-vous nous en dire davantage ?
Ce n’est pas spécialement l’histoire mais plutôt la …