
Brigitte Kernel ressuscite Andy Warhol
Par Emmanuelle de Boysson – bscnews.fr / Andy Warhol, né le 6 août 1928 à Pittsburgh en Pennsylvanie et mort à New York le 22 février 1987, appartient au pop art, mouvement artistique dont il est l’un des innovateurs. Il est connu dans le monde entier par son travail de peintre, de producteur musical, d’auteur, par ses films d’avant-garde, et par ses liens avec les intellectuels, les célébrités d’Hollywood ou les riches aristocrates. S’il a fait de la pub un art, il a compris la société du spectacle. Ses portraits de Marilyn, de Mao… ont fasciné, mais est-il un véritable artiste, comme Picasso, Bacon ou Balthus ou un imposteur ?
Ecrivain et journaliste, Brigitte Kernel anime l’émission : Lire avec, sur France Inter, de 0h50 à 1h du mardi au vendredi. Elle a choisi de se mettre dans la peau d’un « Andy » inattendu. Nous sommes en 1968, quelques semaines après l’attentat qui a failli coûter la vie de Warhol. Pour se venger du peu d’attention portée au manuscrit d’une pièce de théâtre, Valerie Solanas, militante féministe, a tiré sur Andy dans le hall de la Factory. Les balles lui ont transpercé le poumon, la rate, l’estomac, le foie et l’œsophage. Déclaré pendant un temps cliniquement mort, Warhol s’en tirera de justesse ; il ne récupérera jamais vraiment. Brigitte Kernel parle en son nom. Andy se rend à onze consultations chez un psy. Sur le divan, le survivant tente de comprendre celle qui a voulu le tuer, confie ses angoisses, avoue sa difficulté à assumer sa vie sexuelle de gay. Brigitte Kernel réussit à faire revivre cet être entre Shadows et sunlights, à comprendre ses contradictions, ses tiraillements entre Eros et thanatos. Comme si c’était lui.
Pourquoi avez-vous choisi Andy Warhol ?
Au départ, une collection, celle d’Amanda Sthers : tous sur le divan. David Foenkinos s’est mis dans la peau de Lennon chez le psy, Amanda dans celle de Liberace, Delphine de …