
Didier Galas : « L’idée de se masquer, c’est peut-être d’abord pour se démasquer vraiment. »
Par Julie Cadilhac – bscnews.fr/ Photos: DR/ Après des études au Conservatoire de Marseille, Didier Galas intègre le Conservatoire National Supérieur d’art dramatique de Paris où il suit notamment l’enseignement de Bernard Dort, Claude Régy et Mario Gonzalez qui l’initiera au masque. Après avoir décroché la Bourse de l’AFAA de Kyoto, il reçoit quelques mois l’enseignement d’un maître de Nô puis un an plus tard, titulaire d’une seconde bourse, il suit à Pékin les cours d’un maitre d’Opéra de Pékin de la première compagnie nationale. Le comédien a également travaillé avec , entre autres, Philippe Clévenot, Ludovic Lagarde, Jacques Rivette, Bérangère Beauvoisin et Aurélien Recoing.
Dans les années 90, dirigé par Christian Schiaretti, il joue Ahmed, une série de quatre spectacles écrits par le philosophe Alain Badiou, et pour lequel il sera nominé aux Molières en 1995 dans la catégorie Meilleur Acteur. Riche d’expériences diverses et pédagogue à l’ERAC puis à l’EPSAD, depuis plusieurs années maintenant, il se passionne pour la figure de Scapin-Arlequin et depuis 2010, il tourne avec un spectacle intitulé l’Arlequin de Trickster qui repose sur le jeu, le corps, le mime, la danse et le masque. Seul en scène, Didier Galas interprète ce valet glouton, farceur et naïf et invente un monde empreint de poésie et de féérie. Bas les masques, l’heure est aux questions…auxquelles le comédien s’est confronté avec pertinence et modestie.
Qu’avez-vous retenu de votre initiation au masque par Mario Gonzalez au Conservatoire National de Paris?
Ce qui me reste de plus important, c’est peut-être qu’il faut prendre le temps de jouer les actions sur une scène ; voilà ce que j’ai gardé de l’enseignement du masque. Cette règle que Mario appelait Les trois secondes, c’est à dire qu’il faut toujours prendre trois secondes avant de faire une action. Pédagogiquement, c’était assez efficace. Après, ce travail sur le masque est un développement qui s’est fait au cours des années de façon autodidacte mais, puisqu’on parle de maîtres et de reconnaissance de maîtres, je dirais que l’enseignement de Claude Régy a été fondamental pour moi, même pour le masque. Même si son …