Les noces fantaisistes et burlesques du géant Rabelais et de la Cie Air de Lune
Par Julie Cadilhac–bscnews.fr/ Imaginez une jeunesse impétueuse au service de la langue tonitruante de l’humaniste Rabelais. Une pièce qui adopte avec un naturel charmant les remous d’une écriture qui tourbillonne en gros rouleaux, « contrepète », se complait dans les plaisanteries scatologiques, dévore avec appétit et mêle une fantaisie débridée à un symbolisme intellectuel joueur.
Un moment de théâtre qui se veut une invitation au voyage cocasse, poétique et généreuse. « Je souhaiterais que ce spectacle contribue à revivifier une langue figée par la tradition littéraire » confie le metteur en scène Jean Bellorini à JL Pélissou. Une ambition qui se concrétise sur le plateau puisque, miraculeusement, le verbe du XVIème siècle dégèle et s’entend avec une aisance fabuleuse sur les lèvres des treize comédiens-musiciens-ouvriers de la scène. Faisant leur l’énergie protubérante du texte, saisissant à bras le corps une langue épique et gargantuesque, cette bande de …
?xml>