Déjeuner chez Wittgenstein: la « cuisine » jubilatoire de Frédéric Borie

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Par Julie Cadilhacbscnews.fr/ Illustration Arnaud Taeron/ Deux soeurs, Dene et Ritter, dans une salle à manger viennoise à la tapisserie aux imprimés kitsch. Aux murs, les portraits des ancêtres dont la présence silencieuse se fait sinistrement pesante au fil des années. Et puis, une tête de cerf empaillée, quelques chaises, une table. Un lieu où l’on étouffe  même lorsque les fenêtres sont grandes ouvertes.

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Deux soeurs qui s’aiment autant qu’elles se haïssent, qui se distinguent pour éviter de se ressembler trop: l’une reproduisant le schéma maternel incestueux et surprotecteur, l’autre alcoolique, une âme faible revendiquant un esprit libertaire mais n’arrivant pas à quitter la maison familiale. Et puis, un frère, un foulosophe, sorti tout juste de son asile de Steinhof…Pourquoi est-il là? Contre son gré, croyez-le bien. Tiré par Dene la combattive, dans l’espoir récidiviste de le sortir de la spirale infernale de son état dépressif.

Thomas Bernhard peint avec une justesse terrible ces retrouvailles familiales impossibles dont l’échec final est la concrétisation irrémédiable des malaises qui pèsent comme un couvercle sur chacun des …

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