
Damien Luce : il faut renoncer à son enfance
Partagez l'article ! Vous êtes pianiste et compositeur de formation, pourquoi avoir choisi la forme du roman pour vous exprimer ? Le goût du conte, celui de modeler des personnages qui m’échappent, celui de l’évasion, m’ont tout naturellement poussé vers une forme narrative. Le Chambrioleur fut d’abord une Nouvelle que j’ai développée non seulement en […]
Le goût du conte, celui de modeler des personnages qui m’échappent, celui de l’évasion, m’ont tout naturellement poussé vers une forme narrative. Le Chambrioleur fut d’abord une Nouvelle que j’ai développée non seulement en la nourrissant d’intrigues, mais surtout en explorant les états d’âme de ses acteurs, leurs faiblesses, leurs troubles, leurs blessures. Pour moi, ce qui fait un roman, au-delà de sa structure, ce sont les êtres qu’il contient. C’est la conscience humaine qui fait le récit. Être romancier, c’est être un peu marionnettiste, en espérant insuffler à ses pantins l’illusion de la vie. Ma passion pour le théâtre a sans doute également sa part dans mon écriture. Je vois le roman comme une pièce dont je confierais au lecteur la mise en scène, l’éclairage, les décors…
Entre la musique et l’écriture, laquelle de ces deux disciplines vous semble-t-elle la plus universelle ?
Du point de vue de l’auditeur ou du lecteur, l’universalité de la musique semble évidente. Sans vouloir tomber dans le cliché, la barrière de la langue est difficilement franchissable, et un texte traduit perd souvent de sa …